L’industrie automobile fait face à une pénurie de composants essentiels tels que les semi-conducteurs, entraînant des retards de production et une hausse des prix. Les constructeurs automobiles ont également vu leurs carnets de commandes se tarir, affectant l’ensemble de l’industrie. On vous dit tout !
Pour comprendre en détail l’augmentation du prix des voitures neuves, nous vous proposons d’analyser quelques-uns des principaux facteurs mis en cause.
Les restrictions et les confinements répétés depuis 2020 ont mis à mal la plupart des secteurs d’activité et l’automobile n’y a évidemment pas échappé. La crise du COVID-19 a causé une diminution des semi-conducteurs, créant une pénurie mondiale de ces composants essentiels pour la production de voitures.
En effet, les chiffres du mois d'octobre sont même inférieurs aux 25,9 milliards d'unités produites en avril, lorsque la crise du Covid-19 avait paralysée les usines chinoises et notamment la fabrication de semi-conducteurs. Les restrictions américaines sur les exportations des puces chinoises sont palpables. En Chine, le mois d'octobre 2022 est celui qui a connu la plus forte baisse mensuelle depuis le début des statistiques en 1997.
Les semi-conducteurs sont des matériaux qui ont une conductivité électrique intermédiaire, ils sont utilisés dans de nombreux dispositifs électroniques courants et industriels. Ces puces électroniques sont des composants indispensables à la fabrication de voitures.
Toutefois, en raison de cette pénurie, les constructeurs automobiles ont dû faire face à des retards de production, des coûts plus élevés et donc une augmentation des prix pour les consommateurs.
Mais alors, quel impact sur le domaine automobile ?
Les usines ont été contraintes de réduire leur production, jusqu’à la fermeture de certains sites, tels que ceux de Stellantis en Allemagne.
Le cabinet AlixPartners a réalisé une étude sur l'impact des pénuries de semi-conducteurs et de l'augmentation des coûts des matières premières dans l'industrie automobile. Selon cette étude, en mai 2022, le contenu en matières premières d'un véhicule thermique en Europe était estimé en moyenne à 2 827 $ (2 684 €), soit une augmentation de 91 % par rapport au montant de 1 475 $ (1 400 €) enregistré avant le premier confinement en 2020. Cette forte augmentation est principalement due à la hausse des prix de l'acier, des huiles moteur, du caoutchouc et du plastique, qui constituent une grande partie de ce contenu en matières premières.
Selon l’INSEE, les constructeurs automobiles ont des carnets de commandes pleins, certains ont même cessé d'enregistrer des commandes pour des modèles clés en raison de pénuries et de délais de livraison. Par exemple, une Renault Clio est passée d’un délai de livraison de deux à quatre mois. Celui d’une Audi Q3 Sportback passe de cinq à neuf mois d’attente. La nouvelle Fiat 500 électrique bat tous les records avec six mois additionnels de délai, soit dix mois d’attente au total.
Toutefois, il est difficile de déterminer si cette forte demande est réelle ou si les constructeurs cherchent simplement à améliorer leur image pour rassurer les investisseurs. Les marques et les concessionnaires ne communiquent pas ouvertement sur le niveau de remplissage de leurs carnets, car cela est considéré comme un élément crucial pour leur activité.
Une récente analyse allemande du Centre de recherche automobile de Duisbourg jette toutefois le trouble sur cette situation bien "confortable" pour les constructeurs. L'analyste Ferdinand Dudenhöffer explique qu'il y a "de plus en plus de signes que la production se redresse et que les carnets de commandes commencent à se réduire rapidement".
Un chiffre pour le prouver : l'ensemble des constructeurs automobiles allemand ont progressivement produit plus (+ 21 %) en mai et juin par rapport à l'année dernière. Dans le même temps, les délais de livraison se sont réduits : en moyenne 5 à 10 semaines en Allemagne (et à peu près autant en France sur bon nombre de véhicules). Il reste quelques modèles très longs à obtenir (40 semaines pour un XC60 Plus !), mais globalement, la situation s'est déjà bien améliorée. Signe, en fait, que les pénuries se calment progressivement.
Les besoins en termes de déplacement professionnel n’ont pas diminué pour autant. Cependant, la gestion de la flotte automobile a été considérablement affectée par la crise :
Concrètement :
En conclusion, les constructeurs automobiles ont fait face à des défis considérables, notamment la diminution des semi-conducteurs et l’augmentation des coûts des matières premières obligeant tous les acteurs du secteur à repenser leurs stratégies. Toutefois, la production est en train de se redresser et les délais de livraison commencent à se réduire, ce qui pourrait signifier une amélioration de la situation. Bien que certains défis subsistent, l'industrie automobile semble s'adapter à ces nouvelles réalités et trouver des solutions pour répondre à la demande croissante des consommateurs.
Découvrez d'autres articles sur le déplacement professionnel :