Lorsqu’un client effectue un achat ou profite d’un service, il a la possibilité de régler via le mode de paiement de son choix : entre autres en espèces, par chèque, ou par carte bancaire... Dans le secteur de la restauration, les possibilités de paiement pour le consommateur sont encore plus variées. Nous vous présentons, au sein de cet article, les différents modes de paiement possibles pour votre restaurant, qui vous permettront de satisfaire au maximum votre clientèle et d’augmenter vos ventes.
À savoir : en tant que commerçant / restaurateur, vous avez le droit de refuser ou de limiter certains modes de paiement (selon l’article L311-3 du code Monétaire et Financier, modifié par la Loi n°2013-100 du 28 Janvier 2013 – art. 5.).
Malgré un engouement des consommateurs français pour la carte bancaire et le paiement sans contact, le paiement en espèces reste encore très courant (notamment pour le règlement de petites sommes, même si sa part diminue).
En effet, une étude parue sur le portail du gouvernement France Num indique que l’argent liquide a été privilégié pour 59% des transactions en point de vente en 2022, contre 72% en 2019 (et 76% en 2016).
Il est d’ailleurs obligatoire pour tous professionnels de pouvoir accepter les paiements en espèces.
Afin d’éviter tout abus, le paiement en espèces est réglementé. Les professionnels, commerçants et restaurateurs peuvent accepter des règlements en liquide à hauteur de 1 000€ (et 15 000€ si le domicile fiscal de du client est à l’étranger). Au-dessus de cette somme, le client n’aura pas d’autre choix que de sélectionner un autre mode de paiement.
À savoir : le client a la responsabilité de faire l’appoint (selon l’article L. 112-5 du code monétaire financier). Le professionnel peut donc exiger cela. De ce fait, il peut refuser des billets si l’écart est trop gros et que la monnaie à rendre est trop importante.
Autre point : le professionnel peut également refuser le paiement en liquide si la devise est différente ou si les billets sont trop abîmés ou déchirés.
⚠ À contrario, le refus d’accepter les espèces sans raison spécifique valable peut être sanctionné d’une amende de 150 euros.
Afin de vérifier si les billets donnés par votre client sont des vrais et non des contrefaçons, nous vous conseillons d’équiper votre restaurant d’un détecteur de faux billets ou d’un feutre détecteur de faux billets (son utilisation est très simple, il suffit d’annoter le billet : s’il est authentique, l’encre reste transparente / invisible ; si celui-ci est faux, la couleur de l’encre virera au noir). Efficace !
La carte bancaire reste un mode de paiement inévitable : très appréciée par les français, 80% d’entre eux la préfèrent nettement aux espèces pour leurs paiements, selon un sondage de l’IFOP.
De plus, chez les restaurateurs, les paiements par carte bancaire représentent une très grande partie des encaissements par rapport aux autres modes de paiement.
Afin de ne passer à côté d’aucune vente et de ne créer aucune frustration auprès de vos clients, il est donc inévitable d’avoir un terminal de paiement pour pouvoir accepter les paiements par carte bancaire (en contact ou en sans contact, pour un montant maximum de 50€). Pour cela, il est nécessaire de s’équiper auprès d’un établissement bancaire ou bien auprès d’acteurs spécialisés (comme SMILE&PAY par exemple).
La mise en place d’une solution de paiement via un acteur spécialisé possède de nombreux avantages : offre transparente, démarches simplifiées, rapidité de l’inscription et optimisation des différents coûts.
De plus, un des autres avantages à équiper votre restaurant d’un terminal de paiement est la fonctionnalité de pourboire dématérialisé : il permet de donner / recevoir un pourboire directement par carte bancaire au moment du paiement de l’addition. Cette fonctionnalité se démocratise et est souvent proposée directement sur le terminal de paiement ou via votre application d’encaissement. C’est très pratique aussi bien pour le professionnel que pour le client.
À savoir : chaque transaction effectuée par carte bancaire est soumise à une commission. Cette commission est définie avec votre banque ou auprès de l’acteur spécialisé.
Malgré tout, le professionnel est en droit de refuser la carte bancaire. Tout comme pour les chèques, il est nécessaire d’indiquer clairement (et de manière visible) cette information (grâce à des autocollants, affichettes...). Si cela n’est pas mentionné, le professionnel ne pourra pas la refuser.
Cela est également valable si vous appliquez un montant minimum de paiement.
A noter : Les collaborateurs d’une entreprise sont parfois dotés de cartes de paiement corporate. Elle permet de gérer efficacement leurs dépenses professionnelles et simplifier leurs processus de paiement comme lors de repas lors de déplacements professionnels.
La plupart des terminaux de paiement sont désormais équipés pour accepter les paiements mobiles (aussi appelés m-paiements).
Paiement-par-carte-bancaire-en-restauration
L’avantage du paiement mobile, c’est la possibilité de régler avec une limite de montant maximum bien plus importante qu’un paiement sans contact. En effet, le plafond d’un paiement mobile est de 300€ (contre 50€ par carte bancaire sans contact).
Ce mode de paiement permet également un gain de temps non négligeable. Le client n’a pas besoin de sortir sa carte bancaire et de saisir son code confidentiel, l’acte de paiement est plus immédiat.
Les méthodes d’authentification sur smartphone sont de plus en plus développées : saisie du code de déverrouillage, reconnaissance faciale, reconnaissance biométrique...) et par conséquent de plus en plus sécurisées. Effectuer ou recevoir un paiement mobile est sûr et ne présente que peu de risques.
Le paiement par chèque a connu un énorme déclin ces dernières années, pour plusieurs raisons bien connues :
Le paiement par chèque, comme tout autre mode de paiement, est réglementé. Et cela semble plus que nécessaire pour ce mode de paiement, aux vues des nombreux risques de fraude.
Tout d’abord, la personne qui remplit le chèque doit forcément être l’émetteur et la personne qui le reçoit doit en être le bénéficiaire (correspondant au bénéficiaire renseigné sur le chèque).
Le professionnel est en droit d’exiger la présentation d’une pièce d’identité (avec photographie) pour vérifier l’identité de l’émetteur.
Le professionnel a également la possibilité d’encadrer ces paiements avec un montant minimal et/ou maximal accepté. Il est simplement nécessaire d’en informer très clairement sa clientèle, via un affichage à l’entrée du restaurant ou bien au niveau du comptoir ou de la caisse (ou de l’endroit où s’effectue le paiement). Si la maison n’accepte pas ce mode de paiement, elle est également dans l’obligation de le mentionner (cette mention doit également être présente sur le menu).
Cependant, si vous êtes un restaurateur adhérent d’un Centre de Gestion Agréé (CGA), vous êtes dans l’obligation d’accepter tous les chèques, peu importe le montant. Une mention doit également préciser cela dans le restaurant.
Le ticket restaurant ou la carte titre-restaurant dématérialisé sont des titres spéciaux de paiement, émis par l’entreprise dans laquelle travaille le salarié.
En tant que professionnel de la restauration, vous avez la possibilité d’accepter ce mode de paiement, que ce soit par ticket restaurant (format papier) ou par carte titre-restaurant dématérialisé (format carte, le paiement s’effectue comme un paiement par carte bancaire, en contact ou en sans contact).
Pour les accepter, en plus d’être équipé d’un terminal de paiement, il est nécessaire de s’affilier auprès de la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR) et auprès de Swile pour accepter les CTRD Swile. Ces affiliations vous permettront d’obtenir des numéros de contrat, à transmettre à votre banque ou à votre fournisseur de TPE, afin d’activer l’acceptation de ce mode de paiement.
Si vous ne le souhaitez pas, vous êtes libre de refuser les paiements par ticket restaurant ou carte titre-restaurant. Tout comme pour le refus du paiement par chèque ou par carte bancaire, il est nécessaire de le mentionner de manière claire et visible à l’entrée du restaurant ou dans l’enceinte.
À savoir : il est interdit de rendre la monnaie sur un paiement par ticket restaurant. Il est uniquement possible d’établir un avoir, utilisable lors d’une prochaine visite.
Chaque émetteur prélève une commission sur la transaction. Il est nécessaire de se renseigner directement auprès de la CNTR pour prendre connaissance des différents taux de commission appliqués.
⚠ Il est important de rester attentif sur la date de validité des tickets restaurant.
Il est également possible d’accepter les Chèques Vacances pour règlement de l’addition. Ce mode de paiement vous permet d’attirer une clientèle différente et de satisfaire un maximum de consommateurs.
Pour les accepter, il est nécessaire de s’affilier auprès de l’ANCV. Une fois l’éligibilité vérifiée et les documents transmis, le restaurateur reçoit une réponse rapidement avec une confirmation d’agrément valable 5 ans.
À savoir : l’ANCV prélève une commission d’1% sur le paiement.
Tout comme pour les tickets restaurant, il est nécessaire d’être attentif sur la date de validité du Chèque Vacances !